Faire du centre ville un lieu vivant

La majorité s’accorde à penser qu’une communauté saine commence par un centre-ville sain. Qu’il s’agisse du centre-ville, de la place du village ou de la rue principale, il y est un endroit dans chaque ville ou village où les gens se retrouvent ou se croisent. Ils viennent manger, faire du shopping et être ensemble. Les centre-villes sont le cœur de nos collectivités et ils sont également des indicateurs clés des grandes tendances sociales et économiques. Un centre-ville prospère signifie des entreprises prospères, des citoyens engagés, des événements culturels et des emplois. En revanche, lorsque les centre-villes sont négligés, cela conduit souvent à des entreprises fermées et à des opportunités perdues.

D’où la question essentielle pour les collectivités impliquées : comment redonner une bonne santé à un centre-ville ? Quelles sont les bonnes pratiques pour ré-insuffluer une nouvelle dynamique et en faire un lieu vivant et attractif ?

Le cercle vertueux de l’accueil

Un centre-ville qui semble accueillant et propre, avec des œuvres d’art publiques agit favorablement sur le comportement des promeneurs, et des visiteurs. Ces derniers sont alors enclins à rester plus longtemps sur place. Dès lors, ils vont se restaurer, faire ensuite des achats d’agréments, puis prendre un verre ou un café en terrasse, et pour certains adeptes des réseaux sociaux, publier un selfie de l’instant présent. Combinés, ces éléments influent sur le sentiment de bien être et entraîne vraisemblablement ces mêmes personnes à revenir dans un avenir proche, ou à inciter leurs amis à y aller.

Avoir un centre-ville propre a également un impact positif sur le comportement des citoyens. Les gens sont plus susceptibles de prendre de meilleures décisions (comme utiliser des poubelles au lieu de jeter les ordures) lorsque, autour d’eux, ils constatent que la collectivité s’en soucie.

Investir dans les centre-villes est essentiel pour rajeunir les collectivités et stimuler des cycles économiques vertueux. Dans le but de célébrer ces projets d’embellissement et d’attirer des visiteurs en centre-ville, les événements gratuits tels que des expositions d’art, de la musique, des jeux, ou la présence d’artisans locaux, sont autant d’occasions pour les familles de se déplacer.

Fondamentalement, les personnes cherchent à se réapproprier leur centre-ville et à profiter de ce qui fait de leur ville des lieux de vie formidables.

Analyser l’évolution dans le temps

Mais comment savoir si les actions publiques ont un effet positif sur le long terme ? Cela nécessitent de faire un suivi d’indicateurs clés dans le temps, et préférablement, d’y affecter une personne dédiée qui y consacrera du temps comme les managers de centre-ville.
Plusieurs facteurs permettent de mesurer l’évolution et d’apporter des éléments de réponse, pour les villes qui décident de se lancer dans la revitalisation du tissu urbain.

Un facteur exogène visible, est le taux de vacance des locaux commerciaux. De manière évidente, les commerçants s’installent dans des lieux où il y a du monde. Et plus il existe de piétons dans un centre-ville, plus il y aura de magasins pour répondre à leurs attentes.

La multiplicité et l’hétérogénéité des commerces est également un enjeu pour les collectivités. Avoir un trop grande nombre de banques ou d’agences immobilières sur un périmètre restreint ne permettra pas de faire évoluer favorablement les flux de piétons.

Connaître les flux dans le temps et dans l’espace est presque une nécessité pour mesurer l’évolution en fonction des paramètres tels que la météo, l’heure de la journée, le type d’action événementiel. Ils s’agit de mesurer les différences d’un jour sur l’autre mais aussi d’une année sur l’autre. Savoir combien de personnes déambulent dans le centre-ville. Par quelles rues passent-elles habituellement ? Et qu’elles sont les variations ? Autant de points sur lesquels une mesure ponctuelle, ou au jugé – au ressenti, ne peut pas répondre.

Une nécessité économique et environnementale

Entretenir la santé des centres-villes est indispensable en ces temps de pollution et de réchauffement climatique. Avoir des quartiers compacts, accessibles à pied, sains et économiquement dynamiques avec des commerces pouvant soutenir la croissance économique et protéger l’environnement.

Promouvoir des comportements et des modes de vie avec un impact moins nocif, permettra de tendre vers un mieux vivre en centre-ville.

Savoir le mesurer dans le temps devient évident pour s’assurer que la direction prise en termes de politique de la ville est la bonne.

lien de l’article : source Commerce Life

Eric

https://commerce.life/faire-du-centre-ville-un-lieu-vivant/

Les défis pour les commerces de centre-ville

La perte d’attractivité des commerces de centre-ville et le besoin de revitaliser les cœurs d’agglomérations est devenu l’enjeu principal des politiques local.
Les projets de revitalisation se multiplient aux quatre coins de la France. L’initiative cœur de ville, dernier projet en date avec plusieurs millions d’euros de budget alloué, en est l’illustration. En 2017, 146 communes et 50 intercommunalités ont pu bénéficier d’une aide d’investissements publics, soit près de 121 millions d’euros pour lancer plus de 400 projets visant à redynamiser les centres urbains.
Mais c’est également un enjeu aux nombreuses facettes, que les commerçants peuvent aussi affronter à leur niveau, en misant sur le consommateur. Voilà comment dans le détail.

Une situation alarmante

Les vitrines sont vides, les façades sont aveugles, les stores métalliques baissés. La plupart des centres urbains sont touchés, à des degrés divers. Un constat désolant contre laquelle nombres de mairies semblent impuissantes.
Le déclin des centres-villes s’illustre par un taux de vacance commerciale en progression constante. Depuis 2010, il augmente d’un point par an et atteint en moyenne 11,3 % dans les villes de plus de 25 000 habitants en 2016, d’après une étude de l’Institut pour la ville et le commerce (IVC, mai 2017). Les centres-bourgs sont également touchés par le phénomène
Certaines mairies vont mêmes jusqu’à faire peindre de faux intérieurs – des vitrines en trompe-l’œil collées sur des vitrines vides, comme Faouët et Guémené-sur-Scorff, dans le Morbihan – pour mettre en avant le potentiel de certains locaux commerciaux vacants et enjoliver les centres-bourgs.

Une solution temporaire dont l’objectif est de faire prendre conscience aux futurs commerçants du potentiel du local vacant, et qui rappelle que les grandes fonctionnalités du commerce de centre ville… ont peut être été oubliées avec l’essor du e-commerce.

Certains acteurs s’organisent pour contrer la tendance. En témoigne la volonté d’associations de commerçants et de politiques qui travaillent pour conjuguer les problématiques dans leur ensemble : aménagement, urbanisme, politique de la ville, mobilité, maîtrise du foncier. L’objectif final est d’atteindre un équilibre entre les commerces en centre-ville, ceux en périphérie, et (contre) internet.

Les commerces de proximité au cœur du lien social

Les commerçants ont un rôle à jouer auprès de leur clientèle et doivent précisément axer leurs efforts sur leurs offres de produits et de services. Ils peuvent se présenter en opposition à l’offre des grandes galeries marchandes : Proposer davantage de services de proximité. L’offre commerciale doit être adaptée aux attentes et aux besoins des consommateurs. Les études montrent que la France est passée d’une consommation de masse à un commerce de précision avec une hyper-fragmentation de l’offre. La montée en gamme de l’offre ou l’essor du bio et des circuits courts en sont des signes et peuvent servir de levier de croissance à tous les commerçants de centre ville qui s’insèrent dans cette démarche.

Des concepts de magasins innovants

L’exemple des cafés-librairies, des boucheries-restaurants ou des bars-disquaires le prouve. Les offres commerciales hybrides répondent à une expérience client novatrice qui ne se limite plus exclusivement à l’achat, mais qui promeut l’expérience. Une opportunité de s’adapter à une évolution des attentes des consommateurs, en particulier des jeunes adultes urbains. C’est d’ailleurs un élément qui ressort avec l’apparition du concept de magasins éphémères ; ce phénomène répond aux besoins des jeunes, néo-consommateurs pour les centres-villes.

Boutiques éphémères pour redynamiser les centres-villes

L’action des managers de centre ville

Coordonner les actions des acteurs publics et privés en matière d’attractivité et d’animation des commerces en centre-ville : telle est la mission que portent les managers commerce. Faisant partie de l’équipe municipale, ils élaborent une stratégie globale sur l’organisation du commerce, participent au développement de l’offre commerciale et accompagnent les professionnels dans leur développement.

De part leurs connaissances des enjeux locaux et leurs compétences en commerce et en marketing, ils orientent et identifient les évolutions du commerce ; ils prospectent auprès des enseignes et des porteurs de projets. Les managers de centre-ville bénéficient d’un réel rôle de concertation et d’action sur les territoires. Grâce à eux, une nouvelle tendance se profile : des commerces qui ré-ouvrent, la diminution du nombre de locaux vacants, et des citoyens qui réinvestissent les centres urbains.

C’est au cœur des villes que le commerce se développe et irrigue l’économie local. Cette prise de conscience permet de redonner vie aux centres urbains

Par Eric Coatantiec de Commerce.Life

Revitalisation des centre-villes : Méthodes pour optimiser votre impact

Comment revitaliser la vente au détail ? Cette question est d’actualité dans l’environnement actuel. De nombreuses d’initiatives ont déjà commencé et permettent de capitaliser sur les bonnes pratiques mises en œuvre dans quelques villes en France et même dans d’autres pays en Europe.

Bien que chaque ville moyenne ait sa propre histoire, et puisse expliquer les raisons de la désaffection des consommateurs en centre-ville, il se dégage des tendances globales ; Et pour les faire revenir dans les centres urbains il existe des méthodes. Cet article a pour objet de lister les grandes étapes pour faire de la politique de revitalisation de chaque mairie, un succès.

Connaître le consommateur local

La consommation fait partie de l’activité quotidienne de tout un chacun. Mais cet analyse cache une complexité de profil de consommateurs. Les experts en retail ont réussi a mettre en évidence qu’il existe une forte corrélation entre le style de vie et le format de commerces implantés. Les exemples se trouvent tout autour de nous. Selon que vous vous trouvez dans un quartier huppé, ou dans un quartier populaire, les profils des commerces seront différents : prix élevés versus low-cost.

Considérant que les commerces de centre-ville ne répondent pas uniquement aux besoins des habitants, localement, il convient d’avoir une analyse dans laquelle se mélange, style de vie, mode, infrastructures et culture. Par exemple, les notions d’accessibilité par les transports en commun, les zones de parking, l’attractivité des grandes marques (prêt-à-porter, aménagement maison…), les expositions et les musées permettront aux consommateurs des zones extérieures au centre urbain de s’y rendre. De même, les notions de facilité de déplacements pour les piétons, influencera le niveau de consommation – en faisant augmenter les achats d’impulsion.

Les villes, tout autant que les enseignes et les commerçants doivent comprendre et être conscient des besoins des consommateurs. Être à l’écoute de leurs motivations d’achat, leurs valeurs et leurs préférences, pour y mettre en regard une offre de produits et de services adéquate. L’objectif est alors d’offrir une expérience d’achat agréable et ludique. Les spécialistes en neuro-marketing suggèrent de surveiller le comportement des consommateurs afin que l’acte d’achat ressorte comme un évènement spécial, unique et attirant.

Repenser la proposition de valeur

Depuis longtemps, les grandes marques et enseignes maîtrisent les grands principes des comportements des consommateurs, et développent des stratégies marketing adaptées pour rapidement répondre aux besoins. Chaque évolution, même mineure, des tendances de consommations, est analysée à l’aide d’outils de mesures précises.
Les commerces locaux, isolés, ont du mal à copier ce principe, car il leur manque les moyens financiers autant que la possibilité d’obtenir les informations statistiques. En cela, ils ont besoin des pouvoirs locaux tels que les managers de centre-ville dont la fonction est de les faire progresser et de les aider à optimiser leurs performances.

Ainsi les questions qui doivent être posées et dont les réponses modifieront la proposition de valeur du commerce de centre urbain sont :
· Qui consomme dans notre ville ?
· Combien sont-ils à déambuler dans la ville ?
· Combien de temps restent-ils sur zone ?
· Sont-ils résidents ou visiteurs?
· Quels commerces visitent-ils ?
· Qu’est-ce qu’ils achètent ?
· Combien dépensent-ils ?
· Qu’est-ce qui les a attirer localement ?
· Qu’est-ce qu’ils achètent dans les villes voisines?
· Y a-t-il un type de produit ou de magasin qu’ils ne trouvent pas en centre-ville ?

Grâce à cela, pourra se produire un réglage de l’identité des commerces locaux, en phase avec les besoins.

Créer l’espace nécessaire à la nouveauté

En raison des évolutions régulières des comportements des consommateurs, les municipalités doivent pouvoir accueillir de nouvelles propositions de vente au détail. Alors même qu’un faible taux de vacance commerciale est un signe positif au sein d’une ville, il peut se transformer en un piège en cas de retournement des modes de consommations. C’est le cas par exemple dans les municipalités dont l’offre commerce est exclusivement tournée vers l’alimentation spécialisée ou l’habillement. Dès que les consommateurs ont besoin d’un produit en dehors de l’offre local, ils se dirigent en périphérie. Le risque est alors que, sur place, ils y découvrent une offre variée qui, accompagné d’une infrastructure accueillante (parking gratuit, possibilité de déambuler calmement en zone), les incitera a en faire une destination finale d’achat, au dépend des centre-villes.

De fait, les centres urbains doivent cumuler plusieurs fonctions. Des fonctions urbaines de proximité, permettant de relier facilement les commerces entre eux, et rendre l’espace attractif. Faire de ces zones urbaines, une expérience de vente améliorée.
Ainsi, les décideurs public doivent faire en sorte que l’offre commerce soit variée, en phase avec les besoins du moment, et ponctuellement, doivent organiser des événements pour animer les zones piétonnes.

S’adapter aux besoins, veiller à la réglementation, rendre possible la mobilité

L’enjeu pour les managers de centre-ville est complexe, et les moyens de revitaliser les centre-villes nombreux. Compter les passants, maximiser la variété de l’offre locale, faciliter la mobilité piétonne et rendre accessible les commerce de détail sont les objectifs principaux à atteindre. En accompagnant les détaillants locaux et en leur fournissant les mêmes analyses et techniques que les grandes enseignes, ils pourront insuffler une dynamique aux centres urbains parfois localement en souffrance. Et ils rendront possible le retour des visiteurs dans la ville.

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