Les flux de piétons dans les centres commerciaux

A quel endroit d’un centre commercial est-il préférable de s’implanter ? A l’entrée ou au milieu ? En cas d’entrées multiples, mieux vaut-il être côté Sud, Ouest, Est ou Nord ? Qu’elle est l’influence d’une station de métro ou d’un arrêt de bus à proximité. Autant de variables cruciales permettant de connaître la valeur du flux de piétons dans les centres commerciaux.

Une étude de l’université de Hong Kong a été ainsi effectuée dans un centre commercial rassemblant 146 magasins et à proximité d’une gare ferroviaire. A partir de milliers de données de comptage de flux piétons certains éléments de réponse apparaissent (source : https://www.researchgate.net Explaining the variations in the pedestrian flow values of shopping centres).

Cette étude identifie les principaux déterminants de la valeur du flux de piétons en liaison avec le coût de la location de l’emplacement du magasin. En d’autres termes, l’analyse a permis de faire un classement en fonction des loyers, et du chiffre d’affaires généré par le flux des piétons.

Évidence commerciale du flux piétons

Le flux de piétons est un indicateur de performance important des centres commerciaux. Faire entrer plus de gens dans ces endroits, et par rebond dans les magasins, c’est espérer leur faire consommer et donc accroître le chiffre d’affaires. Au niveau du marché immobilier, il est assez fréquent que la location des magasins situés dans la zone à plus fort flux de piétons entraîne un loyer plus élevé.

Le flux piétonnier montre simplement la popularité d’un lieu (centre commercial ou emplacement en centre-ville), et permet de vendre plus. Si le centre commercial n’est pas en mesure de maintenir un nombre suffisant de piétons, cela peut indiquer qu’il n’est pas en mesure d’attirer un nombre suffisant de clients commerciaux. Une illustration de cela a été faite en 2019 dans la ville de Toulouse avec la fermeture du centre commercial de l’Hippodrome La Cépière pour cause de manque d’affluence.

Cependant, en augmentant le flux de piétons par des politiques locales (mise en place de lignes de bus par exemple), le chiffre d’affaires peut augmenter, mais jusqu’à une certaine limite.

Flux piétons et saturation

Il existe une relation entre les caractéristiques physiques d’un emplacement et la quantité de flux de piétons possible. Un exemple de limite est la largeur disponible d’une allée (ou d’un trottoir pour un centre-ville) rapporté au volume de personnes présentes.

Les expérimentations sur le comportement des piétons ont montré qu’à partir d’un certain niveau de saturation de l’espace, on constate une diminution de la vitesse des piétons, et une relative stagnation du chiffre d’affaires généré en magasin. En effet, nombre de personnes présentes va chercher à s’extraire de la foule pour, soit évoluer dans des zones marchandes proches et plus calmes, soit trouver définitivement d’autres endroits pour effectuer leurs achats. La période de fin d’année illustre se phénomène. Lorsqu’il y a trop de monde, les gens cherchent à acheter ce dont ils ont besoin et rapidement repartir. Le phénomène de ballade, propice à l’achat plaisir, disparaît avec une trop grande influence.

C’est d’ailleurs ce que montre l’étude menée par l’Université de technologie de Delft (Modelling passenger flows in public transport facilities). Étant donné que l’espace disponible est de plus en plus sous pression, son efficacité et le confort de marche deviennent de plus en plus importants. Des variables telles que la qualité du flux de piétons, les temps de trajet, les temps d’attente, la création de files d’attente, les itinéraires préférés, la proximité éventuelle de magasins permettent de comprendre les raisons de l’attraction de certains endroits et la désaffection d’autres.

A partir d’une trop grande affluence des comportements de fuite apparaissent. Dépassé le seuil de saturation, le flux de piétons n’a plus d’influence sur les ventes. De fait, il n’est pas toujours avantageux de consacrer des ressources à l’augmentation du flux de piétons.

Corrélation entre affluence et loyer d’un emplacement commercial

Dans de nombreuses villes, le volume du flux de piétons a été l’une des considérations lors de la négociation du loyer. Une augmentation du flux de piétons peut entraîner une hausse du loyer des centres commerciaux. Si cette hypothèse est généralement vraie, l’effet de l’augmentation du flux piétonnier sur le niveau de loyer des centres commerciaux varie d’un centre commercial à l’autre. En d’autres termes, la valeur du flux piétonnier pour les magasins a un impact positif sur le chiffre d’affaires mais aussi sur le loyer qu’il devront payer au propriétaire du centre commercial. Mais son ampleur peut varier considérablement d’un centre commercial à l’autre ou d’une rue d’un centre-ville à une autre.

Pour simplifier, le niveau d’un loyer et par extension du chiffre d’affaires que l’emplacement génère est fonction de plusieurs paramètres :
– Les caractéristiques physiques  de l’emplacement (la disponibilité des places de stationnement, la facilité de déplacement dans la zone commerciale, le nombre de points d’accès ou d’entrées, l’âge du(des) bâtiments ;
– La zone de chalandise, résidentiel ou non résidentiel, le revenu médian des ménages alentours ;
– Le nombre de piétons sur site ;
– L’éloignement ou la proximité d’autres centres commerciaux concurrents

Il est à noter que les centres commerciaux à thème ont un impact positif sur la valeur de l’affluence. La plupart des consommateurs qui s’y rendent sont des acheteurs ciblés. De ce fait, les centres commerciaux à thème auront tendance à pratiquer des loyers élevés. L’effet induit pour les magasins sera prioritairement de proposer davantage de marchandises de luxe. Pour couvrir leurs frais de location élevés, et pour répondre aux besoins des acheteurs qui dans ce contexte recherchent des articles de plus grande valeur.

Ce qu’il faut en retenir

Cette étude montre que les principaux déterminants de la valeur du flux de piétons dépend de la quantité de personne. La densité de flux à l’entrée du centre commercial est un facteur important qui influe sur l’atmosphère ressenti par le client. La proximité d’une gare ou d’un arrêt de bus accroît mathématiquement le flux. Mais en cas de dépassement du seuil de saturation l’impact devient négatif, lorsque la densité de piéton au mètre carré est trop importante.

L’augmentation du flux de piétons n’est pas le seul critère à prendre en compte, pour déclencher des opportunités der consommation. Les centres commerciaux doivent mettre en œuvre des stratégies permettant d’accueillir le flux de piétons dans des conditions agréables sous peine de perdre des parts de marché au profit de concurrents mieux organisés.

A l’aide de cette évidente conclusion intuitive, les commerçants, franchiseurs peuvent ainsi définir l’opportunité de tel ou tel emplacement dans un centre commercial et la comparer à une implantation en centre ville dès lors qu’ils ont accès aux chiffres d’affluence disponibles dans les mairies et les chambres de commerce.

source Eric de Commerce Life

Comment faire revenir les clients en magasin ?

L’impact de la pandémie du covid-19, du fait de la réduction des déplacements des consommateurs dans les magasins, a donné un coup d’arrêt spectaculaire à l’économie, et notamment dans le secteur du commerce de détail. La crise constatée a atteint un niveau sensiblement également dans tous les pays. Mais selon qu’il s’agissait d’un magasin en centre ville, une boutique en ligne, des produits essentiels ou non essentiels, des petites ou grandes enseigne, le choc a été vécu très différemment.
Alors est-ce que cette crise a profondément changé la manière dont les consommateurs achètent ? et quelles sont les moyens de faire revenir les clients en magasins une fois que la situation s’éclaircira ?
Voici les grandes tendances sur lesquelles les commerçants des centre-villes doivent réfléchir.

Être présent sur internet

Chaque jour, des centaines de millions de personnes se tournent vers les moteurs de recherches pour se renseigner sur les produits et sur leurs prix. La pandémie a imposé le cloisonnement et a empêché les consommateurs de se déplacer. Ce qui a inéluctablement changé leurs habitudes.
Le chemin menant à l’achat n’est plus linéaire. Les gens ont digitalisé leur approche. La recherche ne se fait plus par une prise d’information via les conversations avec des amis, ou dans les magasins. Le retail doit répondre au défi de la digitalisation de ses produits. Comment les présenter facilement, tout en offrant les expériences personnalisées et pertinentes auxquelles les acheteurs s’attendent via internet. Les moteurs de type Google, Bing ou Facebook deviennent des moyens de se renseigner pour une grande partie des consommateurs. Le numérique a une influence croissante sur le parcours d’achat du consommateur. Dans le cas du marché Asie-Pacifique (qui est un peu en avance par rapport à l’Europe), c’est 82% des actes d’achat qui passent d’abord par une recherche en ligne (source Google Global Web Index, Asia Pacific Internet Users, Wave Q1 2019).

Mettre en avant sa marque autant que sa situation géographique

La création publicitaire ou la communication restent d’importants moteurs pour l’efficacité des campagnes de vente.
Les commerces de centre ville et les marques se doivent d’être présents dans les recherches internet ; Et afin de ne pas être invisibles dans la somme des produits concurrents, ils doivent créer une valeur réelle, significative et distincte. Des vidéos de l’intérieur du magasins, ainsi que des vues du centre ville où il est agréable de se promener sont autant de moyens pouvant aider à renforcer la notoriété et à différencier une marque auprès des acheteurs internet au niveau local et national.

Le monde d’aujourd’hui a réduit l’attention des consommateurs ; Les vidéos (plus faciles que de lire un article) sont devenues un moyen d’améliorer l’engagement. Que ce soit sur Facebook, DailyMotion ou YouTube, les marques utilisent des vidéos explicatives pour promouvoir leurs produits. Et par l’intermédiaire de vidéos de déballage, des influenceurs mettent en avant les produits. Une excellente création, associée à un ciblage géographique ou démographique, peut aider à renforcer la notoriété d’une marque.
Il est également possible de passer par des outils de type Google Search Ads. Ils vous permettent de cibler les utilisateurs au bon moment, avec les bonnes annonces et le bon contenu. Une méthode automatique pour faciliter la recherche de nouveaux clients.

Augmenter les intentions d’achats

Les consommateurs d’aujourd’hui vivent – et achètent – dans un monde sans limite, ce qui rend la stratégie de vente omnicanale plus importante que jamais. Les commerçants traditionnels doivent créer des expériences d’achat en ligne en se concentrant sur la facilité ; Par exemple, lorsque l’achat en ligne nécessite pour être validé de remplir le nom, le prénom, l’adresse, le numéro de téléphone du client avant de payer, cela rend l’expérience client contraignante. C’est certes intéressant pour le commerçant, qui souhaite mieux connaître son client, mais cela peut être un frein dans beaucoup de cas, et faire fuir l’internaute. Une expérience d’achat sans friction pour les acheteurs omnicanaux maximise les ventes.

Les magasins doivent aussi mieux comprendre la fréquentation dans leurs magasins locaux. Si le taux de transformation entre le nombre de personne passant devant la vitrine et ceux qui entrent a moins de sens en période de restriction de déplacements, celui du nombre de visiteurs sur un site internet et le nombre d’achat obtenu est intéressant.

A l’heure de la mondialisation, la consommation locale est devenu un enjeu d’appartenance. Elle prend de l’essor dès lors que la digitalisation des magasins est bien pensée. Les acheteurs peuvent savoir localement quels produits sont en stock grâce à une information en ligne et ont des options de click & collect en magasin qui leur facilitent la vie.

Un changement de paradigme pérenne

Avec près d’un consommateur mondial sur deux qui achète maintenant plus fréquemment en ligne en raison du COVID, la tendance est maintenant ancrée. Dès lors l’enjeu est de savoir si ce comportement restera en l’état, même après l’assouplissement des restrictions et l’ouverture des magasins physiques.

Une étude récente (Google/Ipsos, Global Retail Study) montre que 53% des acheteurs en ligne disent qu’ils choisiront d’acheter en ligne plus souvent après la pandémie, et 38% des consommateurs qui n’étaient pas des acheteurs en ligne avant la pandémie disent qu’ils ont l’intention de continuer faire des achats en ligne.

Les commerces de centre-villes ont aujourd’hui un devoir de transformation et de digitalisation, s’il veulent survivre.

Source Eric de Commerce Life

Commerce de détail : 7 conseils de survie en période de covid

1 – Se positionner dans le commerce électronique

2 – Monétiser tous vos actifs

3 – Ajuster les responsabilités internes

4 – Développer un marketing digital performant

5 – Générer de l’empathie

6 – Renforcer votre marque

7 – Repositionner vos produits et services

À cette réalité s’ajoutent des changements soudains dans la façon de consommer des clients, des normes de qualité plus élevées et des normes de service et de livraison auxquelles la grande majorité des entreprises ne sont pas préparées.

Commençons par analyser notre comportement de consommateur: nous savons que nous sortirons de cette quarantaine (entre juin et octobre) axée sur la protection de nos besoins de base et de ceux de nos proches: alimentation, santé, éducation et logement.

Aussi, nous savons (sur la base d’informations empiriques après des périodes d’isolement dues à des épidémies, des guerres ou le climat) que notre sens de la communauté, du temps, de l’humilité, du consumérisme, de l’environnement, de la famille, des amis, de la survie et la santé, affecteront sans aucun doute nos dépenses, notre richesse et notre sens de l’épargne de manière significative.

Dans cette situation, toutes les entreprises qui fondent leur modèle sur des relations directes avec les consommateurs, à forte densité de personnes et qui proposent des produits de seconde nécessité, doivent repenser leur façon de travailler, d’embaucher, de superviser et de croître.

Source Breakingnews

Personnaliser son facing pour donner une identité à sa boutique

Pour donner une identité à votre marque, il existe aujourd’hui plusieurs techniques. Parmi ces dernières, figure le merchandising. Bien qu’elle soit parfois ignorée par les commerces de quartier, cette technique permet de mettre en avant les produits tout en attirant l’attention des clients. Découvrez ici comment l’utiliser pour donner une identité à votre boutique à travers la personnalisation de votre facing.

En quoi le merchandising permet-il de donner une identité à votre boutique ?

Le merchandising est l’ensemble des techniques de marketing qui consistent à présenter des produits dans des conditions spécifiques, dans le but de capter l’attention de l’acheteur. L’objectif indirectement visé par cette technique est de favoriser l’achat.

Elle révèle de fait un besoin latent ou stimule un achat d’impulsion après avoir immergé le client dans l’univers de la marque le client.

Correctement mis en application, notamment via des présentoirs, bornes, corners, meubles spécifiques, vitrines disponibles sur des sites tels que lacdirect.com, le merchandising permet d’optimiser la rentabilité de votre boutique et d’augmentes les ventes des produits. Pour atteindre ce résultat, il est important que l’aménagement de votre boutique obéisse à certaines règles. Quelles sont ces règles et comment les appliquer ?

Comment faut-il appliquer les règles du merchandising ?

Mise en plac

Le bon produit

Il faut ici tenir compte de votre position géographique afin de proposer un produit capable d’attirer la clientèle facilement.

Le bon endroit et la bonne disposition

L’agencement de votre boutique doit être fait de telle sorte que le client ait une vue globale sur tous les produits. Le but est que le consommateur découvre en un coup d’œil l’ensemble des produits.

À titre d’exemple, avant d’acheter un bijou, l’acheteur doit passer devant la bijouterie et être éventuellement attiré par un produit d’appel ou d’autres éléments. Pour donner une image attractive à votre commerce, son aménagement doit créer un univers, raconter une histoire et mettre en scène vos produits tout en répondant aux attentes de convivialité et de proximité du client.

La majorité des commerces optent pour des présentoirs, pour jouer sur la proximité et la transparence. Souvent ouverts, ces présentoirs sont séparés par un garde-corps, ce qui permet au vendeur de se retrouver à côté du client et non derrière une vitrine.

La mise en scène des produits permet à l’acheteur de se mettre en situation. Pour alimenter cette imagination, vous pourrez présenter par exemple vos produits sur une table ou sur des assiettes (il s’agit d’une présentation comme à la maison).

En matière de décoration, le bois et la pierre sont associés aux verrières, le béton brut et la charpente métallique sont aussi dans la tendance. Avec son esprit rétro, le carrelage ancien peut également être utilisé pour affirmer l’identité de votre boutique.

Le bon moment

Selon les produits commercialisés, il est important de faire évoluer vos offres à tout moment (au cours de l’année, de la semaine et de la journée).

Le bon prix

Le prix de vos produits doit être cohérent avec la situation géographique de votre boutique, les prix pratiqués par la concurrence et le pouvoir d’achat des clients que vous ciblez.

Source Commerce Life

Guillaume

L’heure du déconfinement à sonné

Cette nouvelle s’accompagne de la réouverture massive des commerces. Mais dans quelles conditions accueillir ses clients désormais ?

Vous attendiez ce jour avec impatience, la phase de déconfinement démarre ce 11 mai. A l’exception des bars et restaurants, les commerces sont à présent autorisés à rouvrir leurs portes au public. Et le respect des consignes sanitaires est un enjeu crucial. Voici quelques conseils pratiques pour retrouver sa clientèle en toute sécurité.

Faciliter la prise de rendez-vous pour limiter les flux

« Même si les boutiques rouvrent, l’affluence sera moindre dans un premier temps », avance Vincent Redrado, CEO du cabinet de conseil Digital Native Group. D’après lui, l’expérience client doit plus que jamais passer par le digital. « Il faut faciliter la prise de rendez-vous en ligne. Techniquement, ce n’est pas compliqué à mettre en place et cela permet de limiter les flux en boutique », explique-t-il. Chez Gemmyo, marque digitale spécialiste de la joaillerie, la réouverture en toute sécurité s’inscrit dans la continuité.  » Dans notre secteur, l’achat se réfléchit en amont. Notre particularité c’est que la prise de rendez-vous fait partie de notre ADN », explique la fondatrice Pauline Laigneau. Dans les faits, les déplacements spontanés au sein des trois boutiques de Gemmyo seront autorisés seulement si la boutique compte moins de 5 clients. « Autrement, les clients seront invités à patienter à l’extérieur avec une bouteille d’eau, et ceux qui souhaiteront entrer dans nos boutiques devront sonner à la porte.  » 

Chez l’enseigne de décoration Pylones (45 magasins), on compte sur l’expérience des courses acquise par les clients pendant le confinement. « Selon la taille de la boutique, nous accepterons entre 3 et 10 clients à la fois. L’information sera indiquée sur un panneau », explique le cofondateur Jacques Guillemet. Par ailleurs, l’enseigne développe un concept de « call and collect » qui permettra au client de téléphoner à la boutique pour réserver un produit. 

Revoir les horaires d’ouverture

« Grâce aux prises de rendez-vous et à la gestion des flux, les boutiques pourront plus facilement gérer leurs horaires d’ouverture », souligne Vincent Redrado. Chez Pylones, le choix a été fait de retarder l’ouverture des boutiques et d’avancer les fermetures, de 11 heures à 17/18 heures contre 10 heures – 20 heures. « Nous serons réactifs en fonction de l’évolution de la situation, car il ne faut aggraver nos pertes non plus, souligne Jacques Guillemet. Nous verrons comment l’activité reprend et à quel moment de la journée ont lieu les flux ».

Distribuer des masques aux clients

La DNVB spécialiste de la mode masculine BonneGueule met à disposition de tous ses clients des masques en papier. Ces masques jetables sont distribués gratuitement (mais de manière exceptionnelle pour raison de stock) à un client qui n’en possède pas mais qui souhaite entrer dans la boutique. Dans les magasins Pylones et Gemmyo, le port du masque ne sera pas obligatoire mais fortement conseillé. « Nous prévoyons d’en distribuer quelques-uns aux clients qui n’en sont pas munis », complète Jacques Guillemet. La marque de joaillerie adoptera la même démarche pour ses clients. 

Prévoir un emplacement pour le gel hydroalcoolique à l’entrée du magasin 

« Le lavage des mains est obligatoire pour les clients et collaborateurs en boutique », insiste Geoffrey Bruyère, cofondeur de BonneGueule. En plus de la pompe installée dès l’entrée, les magasins de la marque sont équipés d’une pompe sur la caisse et d’une troisième à l’entrée des stocks pour les conseillers. Même procédure au sein des boutiques Pylones et Gemmyo où le gel hydroalcoolique sera disposé dès l’entrée, un panneau rappelant la règle sanitaire du lavage des mains.

Laisser de côté quelques heures un vêtement essayé par un client

« La chaleur du steamer (défroisseur à vapeur, ndlr) permettra de tuer le virus en cas d’infection du vêtement par un client, lors de l’essayage », précise Geoffrey Bruyère. Les salariés de BonneGueule sont invités à steamer le vêtement après chaque essayage sur la surface de vente, à la vue des clients. Ensuite, le vendeur doit le laisser 3 heures en réserve et ne pas le toucher. Le vêtement est finalement plié et rangé dans la réserve sous blister.

Désinfecter régulièrement les cabines d’essayage

Chez BonneGueule, les cabines d’essayage sont nettoyées avec une solution hydroalcoolique et de l’essuie-tout après le passage de chaque client. A l’intérieur, des affiches rappellent les mesures d’hygiène.

Délimiter la distanciation sociale par les marquages au sol

Respect d’une distance de sécurité d’un mètre cinquante lors du passage en caisse (paiement en carte privilégié et nettoyage du TPE après utilisation) et dans les allées du magasin, marquage au sol avec des bandes adhésives au niveau de la caisse… Les établissements de BonneGueule accueilleront les clients en appliquant ces consignes. Le même dispositif sera mis en place chez Pylones.

Montrer l’exemple au client pour rassurer

Au sein des quatre boutiques de BonneGueule, les vendeurs et les clients devront tous porter un masque. « Nous devons faire appliquer les mesures sanitaires sans que l’ambiance de nos boutiques soit celle d’un hôpital. Il s’agit d’un « marketing sanitaire » pour rassurer le client », explique Geoffrey Bruyère,. « Tous ces dispositifs prennent du temps. Nous verrons si nos équipes parviennent à gérer les consignes de sécurité, la relation avec les clients et la vie de la boutique », détaille-t-il. Idem du côté de Pylones où les vendeurs seront tous équipés de tablier, masque et visière pour recevoir les clients. Chez Gemmyo, « les conseillers et les clients se laveront les mains avant chaque rendez-vous en utilisant du gel hydroalcoolique présent sur le bureau. D’une manière générale, l’utilisation de désinfectant et de lingettes sera importante », insiste Pauline Laigneau. 

Communiquer avec le personnel présent en boutique 

« Nous avons envoyé des paquets Chronopost à tous les managers avec le kit de réouverture pour les premiers jours », détaille le cofondateur de Pylones. Spray, scotch, masques, panneaux (« Merci de ne pas toucher les objets ») composent le colis. Pour communiquer avec les personnels présents en boutique, Pylones a mis en place une plateforme Covid-19 où chaque manager peut se connecter et poser toutes les questions nécessaires à l’accueil des clients. 

Actualiser sa fiche Google My Business

Confinement oblige, votre commerce a été « fermé temporairement » et indiqué comme tel sur Google au cours de la période. A partir du 11 mai, votre fiche Google My Business devra connaître quelques retouches et une mise à jour globale. Les commerçants authentifiés sur ledit service devront commencer par préciser la réouverture de leur établissement. La fiche peut être aussi l’opportunité de communiquer sur des mesures spécifiques : modification des horaires d’ouverture, fonctionnement du click and collect, consignes d’hygiène en magasin… L’objectif étant de devancer les inquiétudes des clients. Vous pouvez lire notre article pour approfondir la création d’une fiche sur Google My Business.

Source JDN Nadia N’tsia

Le commerce en ligne suisse pourrait croître de 30% en 2020

Il s’agit des prévisions révisées du Crédit Suisse en raison de la situation pandémique actuelle et de la montée en flèche du commerce en ligne. En raison du blocage actuel, toujours en cours, le commerce non alimentaire stationnaire devrait chuter de 20% pour l’année en cours, période au cours de laquelle le commerce alimentaire devrait stagner, même si le fait que les achats à l’étranger et l’augmentation des repas à la maison devraient déclencher un véritable coup de pouce.


Commerce en ligne en Suisse 2008-2019 et prévisions 2020 / Source: VSV, GfK et Credit-Suisse / Graphique: Carpathia AG

Le commerce en ligne, en revanche, est littéralement stimulé par le verrouillage actuel, qui devrait voir les ventes augmenter d’environ 30% cette année.

Cette prévision est à l’extrémité supérieure de notre propre évaluation. En plus des changements structurels (passage des ventes hors ligne à en ligne) de 10% en moyenne, nous avons supposé un effet spécial corona supplémentaire entre 10 et 20%.

De nombreux détaillants en ligne continuent de déclarer des ventes au niveau des ventes de Noël en raison de l’offre de la population – et cela au premier et au deuxième trimestres, qui sont généralement considérés comme plus faibles. Le Crédit Suisse fonde également ses prévisions sur le fait que les ventes en ligne pour mars, avril et mai sont au niveau d’avant Noël.

La projection montre que la part en ligne atteindra près de 15% d’ici la fin de l’année.

Si vous considérez également que la part en ligne augmentera très probablement non seulement pendant le verrouillage, mais sera également à un niveau plus élevé à l’avenir, la part peut même être supérieure à 15%.

Cela ferait passer la part en ligne du commerce de détail suisse de 9,1% selon Crédit-Suisse à plus de 15%. Si l’on continue ce calcul en supposant que la majorité de la croissance en ligne d’environ 3 milliards a lieu dans le segment non alimentaire, cela équivaudrait à une part en ligne dans le secteur non alimentaire (actuellement 16,9%) pour 2020 d’environ 23% *.

La part en ligne des produits non alimentaires augmente à 23%?

Le 11 mai, le verrouillage temporaire du commerce de détail sera annulé conformément au planning. Il reste à voir si les choses continueront ainsi et les consommateurs reviendront au magasin comme avant l’épidémie ( Corona prendra-t-elle les derniers avantages par rapport à la vente au détail en briques et au mortier par rapport à la vente en ligne? ). Ici aussi, les analystes du Credit Suisse supposent que le comportement va changer.

Nous supposons donc qu’une proportion considérable de consommateurs qui ont fait peu d’achats en ligne à ce jour ou qui ont même passé leur première commande en ligne dans le cadre du verrouillage continueront à utiliser cette option même après la fin de la crise corona.

*) 12 milliards de CHF de produits non alimentaires en ligne par rapport CHF 52,5 milliards de produits non alimentaires en Suisse

Par Thomas Lang –

29 avril 2020

L’avenir des centres commerciaux en péril ?

La fin du verrouillage pose d’énormes défis aux secteurs de la vente au détail, des centres commerciaux et de l’immobilier commercial

Mais commençons par le temps avant la crise corona et avant le verrouillage

Les espaces commerciaux vacants façonnent de plus en plus l’image des 197 centres commerciaux et centres-villes de Suisse. La baisse des ventes oblige de plus en plus les détaillants à réduire leurs activités ou à abandonner complètement. Selon GfK Suisse, plus de 6000 magasins ont été fermés rien qu’en Suisse entre 2010 et 2018, soit plus que tous les magasins des 197 centres commerciaux réunis. 

Les réclamations des locataires auprès des propriétaires et des propriétaires pour les réductions de loyer ou la résiliation anticipée des contrats sont à l’ordre du jour. Les zones sont réduites ou abandonnées entièrement. La sous-location d’espaces vacants devient de plus en plus difficile et est souvent associée à des investissements élevés et à des loyers moins élevés.

Aucune contre-tendance en vue

Une contre tendance n’est pas en vue et, selon l’étude en cours sur le Swiss Council Market Report 2020, les centres commerciaux de l’agglomération seront particulièrement affectés à l’avenir .

Les experts supposent qu’environ 25% de tous les magasins des centres commerciaux suisses fermeront au cours des 3 à 5 prochaines années. Cela se traduit par plus de 500 000 m2 d’espace de vente, ce qui est très probablement difficile à relouer aux détaillants avec des concepts de vente au détail classiques.

À l’avenir, la moitié de l’espace de vente au détail restera conceptuellement différent d’une boutique pure. La tendance est aux salles d’exposition, aux laboratoires de vente au détail, aux centres d’expérience, aux concept stores, aux brandlands, aux pop-up stores, etc.

..et puis le verrouillage

Le verrouillage et la fermeture associée de nombreux magasins renforceront et accéléreront massivement ce développement. Une industrie déjà affaiblie est désormais frappée de plein fouet. Un certain nombre d’entreprises ne luttent plus seulement avec une chute massive des ventes, mais pour leur existence. Le paiement du loyer (en tant que facteur de coût essentiel) pose de gros problèmes pour de nombreuses entreprises. La règle bien connue : «Le loyer provient des ventes» présente des problèmes majeurs aux locataires et aux propriétaires au moment du verrouillage prescrit.

Du verrouillage au redémarrage

Avec la réouverture progressive des magasins, des restaurants et des offres de services, l’espoir d’une amélioration de la situation grandit dans l’industrie. Mais en même temps, il y a aussi des inquiétudes : comment réagissent les consommateurs? Comment et qu’est-ce qui sera acheté à l’avenir ? Les gens sont-ils d’humeur à consommer ?

Si vous croyez aux prévisions des futurologues, le comportement des consommateurs change non seulement pour le moment mais pour longtemps. Le GDI (Gottlieb Duttweiler Institute) décrit la « nouvelle norme » comme suit : «Les normes d’hygiène restent élevées, garder une distance devient normale et vous touchez le moins d’objets possible en public. 

Jusqu’à la crise, les termes expérience d’achat, divertissement et divertissement étaient considérés comme une bouée de sauvetage pour les secteurs des centres commerciaux et du commerce de détail. La protection, la sécurité, l’hygiène et le contrôle sont aujourd’hui primordiaux. 

Sans mesures de protection et d’hygiène professionnelles et contrôlées, les centres commerciaux, les destinations de vente au détail et les marchés ne pourront probablement plus reconquérir vos clients. 

Dans le même temps, la composition des locataires et des locataires dans les centres changera encore plus rapidement qu’avant la crise corona. D’une part, parce qu’un certain nombre de détaillants, de restaurateurs et de sociétés de services ne survivront tout simplement pas à la crise financièrement et en même temps, la demande de services et d’offres dans les domaines de la santé, de la nutrition, du bien-être, des soins et de la beauté, ainsi que des traitements médicaux et cosmétiques augmentera encore plus.

Les centres commerciaux et les destinations de vente au détail ont donc un besoin urgent de concepts de protection convaincants, et en même temps, les centres doivent maintenant revoir leur stratégie de positionnement et développer et mettre en œuvre de nouveaux concepts d’utilisation encore plus rapidement qu’avant le verrouillage.

Source stoffelzurich
Ce texte fait partie du Swiss Market Market Report 2020

© Marcel Stoffel, 23 avril 2020 

23 avril 2020

Le partenariat, une mise stratégique

Pourquoi s’entourer de partenaires indépendants ?

°Ils peuvent vous amener de nouveaux clients

°Ils ont dû déployer un trésor d’imagination pour leurs affaires

°Ils savent travailler d’arrache-pied sur un projet

°Ils sont à la recherche constante d’efficacité

°Ils ont déjà leur réseau personnel et peuvent l’activer en cas de problème

°Ils ne sont pas adeptes des intrigues de bureau

°Ils connaissent leurs forces et appécient le travail en équipe

°Ils sont force de proposition

°Ils ont un passé riche d’expériences

Les 9 principales questions à vous poser afin de développer une offre irrésistible

1. Ai-je fais un sondage auprès de mon avatar (client idéal) et lui ai-je demandé ce qu’il veut exactement? Quels problèmes cherchent-ils à résoudre ? Quels objectifs tentent-ils de réaliser ? Ne conçoit jamais le produit de tes rêves, mais plutôt le produit dont rêvent tes clients.

2. Dans quel format mes clients préfèrent-ils consommer mon produit ?

3. Quels bonus offre-je pour inciter mes clients à passer à l’action.

4. Mon offre contient-elle des témoignages de clients satisfaits (preuves sociales)?

5. À quel prix vends-je mon produit ou service et pourquoi ? Offre-je un rabais significatif ? Des options de paiements ? Un incitatif si le client décide de s’abonner pour une période d’un an ? Comment justifie-je mon prix ? Comment démontre-je le ROI (return on investment) pour mes clients ? 

6. Ai-je pensé inclure dans mon offre une de satisfaction et/ou une garantie de résultat ? Un essai gratuit ?

7. Pourquoi mes clients devraient acheter maintenant ? Quelle stratégie ai-je mise en place pour éviter que mes clients potentiels ne procrastinent?

8. Ai-je pensé m’associer à une cause qui est cher aux yeux de mon avatar et remettre une partie des profits ? 

9. Est-ce que mon appel à l’action est claire ?

Source Patrick Leroux

Pourquoi installer le wifi gratuit en magasin ?

Si certains retailers se posent encore la question de l’utilité de l’accès wifi gratuit en magasin, la plupart des grandes enseignes ont franchi le pas… Focus sur un service relativement peu onéreux mais qui peut rapporter gros !

Le wifi gratuit incite ­t’­il le showrooming ?

La majorité des clients possède un smartphone et aime à naviguer en situation de mobilité, mais même à l’heure du 4G, il n’est pas toujours évident de capter un réseau. Ainsi, Mac Do ou Starbucks ont décidé depuis longtemps d’offrir le wifi gratuit et illimité à leurs clients, ce service leur permettant d’attirer de nombreux consommateurs en quête de connexion. Pour autant, s’il est apparu comme une évidence pour la restauration et l’hôtellerie, la plupart des enseignes du retail ont dans un premier temps refusé catégoriquement cette mise à disposition, allant même parfois jusqu’à brouiller le réseau internet. Pourquoi ? Pour contrer les showroomers (consommateurs qui se renseignent en magasin pour acheter dans un second temps en ligne).

Mais avec le temps, les mentalités ont évolué et de grandes enseignes telles que la Fnac, Sephora , Darty , Printemps … affichent fièrement leur accès wifi gratuit et incitent ainsi leurs clients à comparer les offres sur internet. Est ­ce le bâton pour se faire battre ? Résolument non ! Le constat est simple : la quasi­totalité des consommateurs se renseignent sur internet avant de faire un achat en magasin. Alors, s’ils sont sur place, autant leur fournir les moyens pour ce faire et déclencher l’acte d’achat, d’autant que les magasins disposent de deux atouts majeurs face à la concurrence on line : la disponibilité immédiate des produits et l’absence de frais de port.

Par ailleurs, l’accès wifi gratuit est aussi un excellent moyen pour ces enseignes de promouvoir leurs propres applications, qu’elles mettent en avant. Attention toutefois, s’il est techniquement possible et tentant de bloquer l’accès à certains sites (Amazon par exemple !), il va de soi que ce n’est pas recommandable car de telles pratiques génèrent clairement la frustration du consommateur. A jouer le jeu, autant le faire jusqu’au bout et en toute transparence.

Le wifi gratuit pour les clients mais pas que…

En mettant à disposition un accès wifi gratuit à leurs clients, les enseignes espèrent augmenter leur taux de transformation magasin, mais à l’heure de la digitalisation des points de vente, la connexion wifi leur a aussi permis de connecter leurs vendeurs, en les dotant de tablettes. Il est en effet essentiel qu’ils accèdent a minima au même niveau d’information que les consommateurs, mais ils peuvent également se connecter à des outils internes de CRM, de gestion des stocks, etc., et rester ainsi proactifs face à leurs clients.

Enfin, les retailers ont tout intérêt à ce que leurs clients connectent leur wifi car, grâce aux capteurs de géolocalisation, il est désormais possible de recueillir des informations brutes et anonymes émises par les smartphones, à partir desquelles peut être analysée une multitude d’indicateurs (trafic piéton devant vitrine, taux d’entrée, taux de transformation magasin, taux de revisite, comportements des clients au sein des rayons, performance des équipes en place…). La connexion wifi est donc un véritable outil de pilotage pour une direction de magasin, qui via ces capteurs, dispose de données comparables à celles que Google Analytics peut fournir à un site marchand.

Source : Commerce Life

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